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Page:Pelland - Biographie, discours, conferences, etc. de l'Hon. Honoré Mercier, 1890.djvu/101

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faite dans cette Chambre à l’effet d’abolir la Chambre haute. Cette proposition fut adoptée par les députés du peuple.

L’heure avait sonné ! le Conseil devait disparaître. Et qui trouve-t-on dans la majorité ? MM. Flynn, aujourd’hui commissaire des terres, Fortin de Montmagny, Murphy, député actuel de Québec-Ouest, Paquet, actuellement secrétaire provincial, Racicot, député de Missisquoi, et Wurtele, député actuel d’Yamaska.

Le discours du trône en 1878, disait qu’une législation serait soumise, tendant à abolir le Conseil, et l’an dernier un paragraphe du discours de Son Honneur faisait encore mention de cette législation projetée. On se rappelle encore comment cette proposition fut reçue. « Si l’on persiste, dit le Conseil, à parler de nous faire disparaître, nous refuserons les subsides. »

Lorsque l’honorable député de Missisquoi proposa, l’an dernier, l’adresse en réponse au discours du trône, il se servit des expressions suivantes, que je trouve dans l’Evènement du 21 juin 1879 :

« On nous dit aussi que certaines modifications nous seront proposées concernant notre constitution, relativement au Conseil Législatif ; il est probable que cette modification tendra à la suppression définitive de cet auguste corps. La raison qui nous faisait agir dans ce sens lors de la dernière session, et qui devra encore être le mobile de notre action, est la nécessité absolue de retrancher toute dépense inutile. Personne ne peut nier, que, dans d’autres circonstances, si nos moyens pécuniaires étaient dans un état plus florissant, nous aimerions tous à voir les sages du Conseil siéger, délibérer et nous favoriser quelques fois peut-être de leurs lois ; mais que, dans l’état de disette où se trouve la province, le Conseil Législatif est un luxe que nous ne pouvons pas nous permettre. Mais il y a malheureusement à considérer les divisions de partis ; un parti ne peut appuyer une mesure, bonne en elle-même, parce que c’est l’autre parti qui la présente. Et voilà ! Si nous pouvions être unis, si les honorables membres du Conseil voyaient que ce n’est pas seulement par une majorité d’un ou de deux que les envoyés du peuple demandent leur extinction, mais si notre résolution dans ce sens était adoptée à l’unanimité ou presque à l’unanimité, sans distinction de partis,