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Page:Pelland - Biographie, discours, conferences, etc. de l'Hon. Honoré Mercier, 1890.djvu/806

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«L’éducation des enfants, disaient-ils, exige pendant une longue suite d’années les soins communs des auteurs de leurs jours. Les hommes existent avant de savoir vivre, comme, vers la fin de leur carrière, souvent ils cessent de vivre avant de cesser d’exister.

Il faut protéger le berceau de l’enfance contre les maladies et les besoins qui l’assiègent ; dans un âge plus avancé, l’esprit a besoin de culture. Il importe de veiller sur les premiers développements du cœur, de réprimer ou diriger les premières saillies des passions, de protéger les efforts d’une raison naissante contre toutes les espèces de séductions qui l’environnent, d’épier la nature pour n’en pas contrarier les opérations, afin d’achever avec elle le grand ouvrage auquel elle daigne nous associer ... tel est le mariage, considéré en lui-même et dans ses effets naturels, indépendamment de toutes lois positives. Il nous offre l’idée d’un contrat perpétuel par sa destination.»

Voilà la loi commune de toutes les nations chrétiennes ; il suffit de ces brèves citations pour en faire comprendre la portée et appuyer ma thèse sur ces textes si clairs et si énergiques. Cependant, nous devons admettre les besoins et les nécessités dle la vie ; il faut que, souvent, tous les membres de la famille, même quelquefois, hélas ! les plus jeunes contribuent à gagner le pain de chaque jour. C’est là, malheureusement, une vérité indéniable ; et pourtant, d’un autre côté, les parents qui ont du cœur doivent comprendre que, s’ils ont le besoin et le droit d’exiger le travail des enfants pour soutenir les charges, de la maison, ils ont aussi le devoir de leur donner quelque chose en retour, quelque chose de plus que la nourriture et le vêtement. Et ce quelque chose c’est l’instruction, cette instruction dont je viens de parler, et avec laquelle vous ferez sûrement, de ces chers petits êtres que vous aimez tant, de bons chrétiens et de bons citoyens.

A part cette instruction élémentaire, il y a ce que l’on appelle l’instruction secondaire et l’instruction technique, lesquelles constituent, toutes deux, un degré supérieur ; et il ne faut pas les négliger, celles-ci non plus, quand on est en état de les donner.

L’instruction secondaire est offerte, jusqu’à un certain point, dans les cours académiques, où les matières enseignées dans les