Page:Pellerin - Le Copiste indiscret, Albin Michel.djvu/50

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Faudra pas qu' a ramèn’ sa c’rise !
On s’ra deux à espliquer l’ coup... »
 
Qu’es-tu bonnis à ton nhonhomme ?
Tu dis qu’ j’ai des visions d’ ciné ?
— On va s’envoyer un blanc-gomme —
Vrai ? Tout ça, tu l’as pas donné ?
C’est sûr que tu t’es gardée toute ?
Blair’ moi ! Ah ! c’est maous, j’ men r’ssens !
Tu t’es rapp’lé l’ soir, sus la route,
Où s' qu’on s’est marida au sang !
Quand j’ vois tes tifs, ton enfant d’mourre,
C’est fou, la banan' ! c’est l’ soleil !
Sans char, ma gueul’, c’est pas du pourre
Et toi, toi, c’est-y du pareil ?
T’ as dit ? Je t’aime ? Ah ! pour l’entendre
C' mot, faut qu’on soye nous deux, rien qu’ nous !
Ça fait si rich’, si doux, si tendre,
J’ sais pas porquoi j’ suis pas à g’noux !