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cause de l’ordre. Je suis heureux de pouvoir rendre ce témoignage sincère à la conduite honorable qu’il a tenue. J’ajouterai que c’est un homme probe et des plus honorables, et que confiance peut être mise en sa parole.

» Le général de brigade, directeur du dépôt central de l’artillerie,

E. de Menibus.

D’autre part, le fils Laudet comparut sous la Commune devant la cour martiale présidée par Rossel, avec d’autres officiers, pour refus de marcher à l’ennemi. Il fut emprisonné pour ce fait à la prison du Cherche-Midi.

Ici intervient un personnage singulier dont j’ai déjà parlé, M. Barral de Montaut. On sait quel rôle il jouait : ami intime du membre de la Commune Urbain, chef de légion du VIIe arrondissement, auteur ou inspirateur de l’odieux rapport sur des « assassinats » versaillais qui firent demander l’exécution immédiate des otages, faisant conseiller à la Commune d’établir des mines dans les égouts pour faire sauter Paris si les troupes entraient, et en même temps agent de M. Thiers, constamment en rapport avec lui, recevant du gouvernement régulier 10,000 francs pour sa besogne, peu avant l’entrée dans Paris, et quand il fut arrêté après la défaite des fédérés, réclamé par le propre aide de camp de M. de Mac-Mahon, par M. d’Abzac en personne ! J’ai établi tout cela, dans un précédent chapitre, par des pièces authentiques.

Or, dans le récit de M. Laudet, M. Barral de Montaut paraît deux fois :

La première, pour faire sortir de la prison du Cherche-Midi les gardes nationaux condamnés par Rossel pour