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Une lettre, adressée le 7 décembre 1875 par le maire du XIIe arrondissement à M. le préfet de la Seine, constate que Popp a été arrêté et écroué à Mazas, le 27 mai 1871, pour participation à la Commune, et que, depuis lors, toutes les recherches faites pour le découvrir, ou pour trouver la preuve de son décès, ont échoué.

Enfin, le 7 décembre 1876, le préfet de police écrit au préfet de la Seine :

« Monsieur et cher collègue,

» En réponse à votre lettre du 13 octobre dernier, j’ai l’honneur de vous informer que les nouvelles recherches auxquelles il a été procédé pour connaître le sort du nommé Popp (Michel-François) sont demeurées infructueuses.

» Un nommé Huberty (César), demeurant rue Sainte-Marguerite, 21, a raconté que Popp et lui avaient été arrêtés ensemble par la troupe, le 27 mai 1871, rue Rondelet, 11, et conduits à Mazas ; mais qu’il ne savait ce que le nommé Popp était devenu depuis cette époque.

» Il n’a pas été possible d’obtenir de plus amples renseignements.

» Agréez, etc.

» Le préfet de police,
» F. Voisin. »

Je cite ces diverses pièces, parce qu’elles me semblent caractéristiques. Le maire du XIIe arrondissement, en 1875, le préfet de police en 1876, pouvaient deviner sans peine ce que Popp était devenu. Il n’était pas difficile de savoir qu’on avait fusillé à Mazas. Eh bien ! ce qui me frappe dans tout ceci, comme dans les pièces que