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ordres et que les travaux nécessaires sont commencés. »

M. Maxime Ducamp parle, il est vrai, de 754 corps exhumés sur la voie publique et portés aux carrières d’Amérique.

Je ne crois pas que ce soient les premiers. Ici les chiffres sont exacts de part et d’autre ; M. Ducamp cite une pièce tout à fait certaine. Or, la différence de ces chiffres indique qu’il ne s’agit pas du même fait.

Il me paraît certain, d’autre part, que les plaintes de M. Allain-Targé sont relatives à des inhumations non moins distinctes de celles que signale M. Maxime Ducamp.

En effet, M. Targé parle de gens fusillés aux carrières mêmes ; et alors même qu’il se tromperait sur ce point, les inhumations de corps déjà exhumés, faites à loisir, longtemps après, par les mains de la police, ne peuvent être les inhumations hâtives, si superficielles que les pluies mettent les cadavres à nu.


LXIV

LE COMPTE DES MORTS
(suite)

J’ai parlé :

1o Des ensevelissements dans les cimetières ;

2o Des ensevelissements dans de vastes réceptacles, fosses, tranchées, carrières d’Amérique, casemates.

Il me reste à parler des corps enterrés provisoirement, pendant la semaine de Mai, sur la voie publique.

Ici, M. Maxime Ducamp s’appuie sur une pièce authentique. Une enquête fut faite par les vingt officiers de paix, les quatre-vingts commissaires de police de Paris.