Page:Pelletan - Le Comité central et la Commune.djvu/172

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Que sont pour elle les soulèvements d’indignation qu’elle suscite ? Des condamnations ? Non. Des états de service.

Ajoutons que les Prussiens et les défenseurs du trône et de l’autel, quand ils employaient le pétrole, étaient les vainqueurs.

Maintenant, d’où vint l’exemple dans Paris ? Cela commença entre la rue de Lille et le quai. Les Tuileries, la rue Royale, les Finances, situées dans les environs, suivirent immédiatement.

C’est ici qu’une remarque, faite souvent sur les incendies, trouve sa place parce qu’elle se rapporte surtout aux premiers. On a été frappé, dès l’origine, du choix singulier des édifices livrés aux flammes. Au début surtout, c’étaient presque exclusivement ceux que les bonapartistes avaient intérêt à faire disparaître, L’exemple vient de la Cour des comptes et du Conseil d’État. C’était là que se trouvaient les pièces les plus graves pour le régime déchu. A côté, on brûle des maisons particulières. Lesquelles ? Les riches hôtels de l’aristocratie qui semblaient désignés à la haine de l’insurrection ? Non. La maison habitée par le sénateur Mérimée, où se trouvaient ses correspondances : et l’on sait combien il a été mêlé à la plus grave et à la plus politique des questions de famille, qui intéressât l’ex-empereur. En face, les flammes des Tuileries répondent bientôt aux flammes du Conseil d’État. Elles anéantirent les fameux papiers impériaux, dont la publication commencée avait révélé tant de scandales. Puis, comment ? je ne sais, le ministère des finances reprend feu. Ecoutons à ce sujet M. E. Picard, ministre des finances après le 4 Septembre :