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UNIVERSITÉS POPULAIRES

La question des Universités populaires a déjà fourni à M. Paul Bourget, voilà deux ans, certains chapitres de L’Étape : appuyant de biais sa thèse contre révolution démocratique, ce défenseur de l’autorité, de la discipline et de la hiérarchie traditionnelle nous représente dans ces chapitres les adeptes de l’Union Tolstoï comme des fanatiques obtus, dont une instruction hâtive, non moins indigeste que superficielle, a déformé l’intelligence et perverti la conscience. Tout dernièrement, un jeune auteur, M. Jean Vignaud, publiait les Amis du peuple qui ont pour sujet même les vicissitudes de la Fraternité, ouverte au début du volume, fermée à la fin, après dix mois d’une existence inquiète et stérile. Le roman de M. Vignaud trahit des préoccupations qui, depuis quelque temps, se font jour dans la presse, grande ou petite, en maints articles sur la « Crise des Universités populaires ». L’occasion est bonne sans doute, de nous demander ce que devient l’enseignement supérieur du peuple. Elle est d’autant