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Page:Pere De Smet.djvu/116

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heure. « Priez pour moi », dit-il à ceux qui se trouvaient près de lui. Ce furent ses dernières paroles. Il expira sans agonie. C’était le 17 août 1837 ». [1] Il n’avait pas cinquante ans.

Les religieux formés par le P. Van Quickenborne s’étaient empressés de recueillir son héritage.

Le P. Verreydt était allé rejoindre le P. Hoecken chez les Kickapoos. Mais ceux-ci avaient mal répondu aux espérances des missionnaires. Inconstants et peu dociles, ils avaient, de plus, l’habitude du vol et la passion de l’eau-de-vie. Dès 1838, ils commencèrent à s’éloigner du Missouri, pour reprendre la vie nomade, loin de la surveillance du gouvernement.

Les Pères ne pouvaient avoir sur eux que peu d’influence. Aussi furent-ils heureux de recevoir une délégation des Potowatomies, qui venaient demander une « robe-noire » pour résider chez eux.

Cette tribu avait été récemment transportée du Michigan sur le Missouri, près de l’embouchure de la Nebraska.

  1. Lettres choisies, 2e série, p. 183.
    « Vous aurez appris, il y a plusieurs mois, la mort du {{P. Van Quickenborne}}. Eh bien ! on raconte déjà des grâces obtenues à son tombeau. Une des religieuses du couvent du Sacré-Cœur de. Saint-Charles, atteinte de phtisie, et pour ainsi dire abandonnée des médecins, est allée, en compagnie de toutes ses Sœurs et des jeunes pensionnaires, au tombeau de ce Père ; et après y avoir dit avec confiance plusieurs prières, elles sont revenues, comme elles étaient allées, en procession et en récitant des prières. Aussitôt après, cette dame (Mme Eulalie) s’est trouvée parfaitement guérie, et elle continue depuis cette époque à jouir de la plus parfaite santé. Le monsieur qui a présidé à son inhumation m’a assuré que, quoi qu’on eût conservé durant trois jours son corps, par les plus fortes chaleurs de l’été, et qu’on l’eût transporté, au milieu de la journée, de la paroisse de Saint-François au Portage des Sioux, dans Saint-Charles, son corps n’exhalait aucune odeur désagréable, et paraissait plus frais et joli que quand il était en vie ». (Lettre du P. Hélias d’Huddeghem à sa famille. — Saint-Louis, 8 décembre 1837).