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Page:Pere De Smet.djvu/142

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ou Kalispels, les Cœurs-d’Alène, les Chaudières, les Spokanes, les Kootenais, les Nez-Percés.

C’est à ce dernier groupe de peuplades que le P. De Smet consacrera désormais l’ardeur de son zèle et les ressources de son rare talent.

De toutes les tribus des Montagnes, la plus intéressante était celle des Têtes-Plates.[1]

Les premiers Blancs qui pénétrèrent chez eux furent les explorateurs Lewis et Clarke, chargés, en 1804, de reconnaître les sources du Missouri.[2]

Les Têtes-Plates, alors, comptaient à peine 2 000 âmes ; mais, s’ils étaient inférieurs en nombre à la plupart des peuplades voisines, aucune ne les surpassait en audace et en bravoure.

Un membre de la célèbre expédition, après avoir parlé de l’abjection morale où croupissaient les diverses tribus qu’il avait rencontrées, ajoute : « À l’honneur des Têtes-Plates, qui vivent sur le versant occidental des Montagnes-Rocheuses, nous devons les citer comme une exception. C’est la seule nation qui semble avoir quelque idée de la chasteté ».[3]

Au témoignage de M. Cox qui, de 1812 à 1814, fit avec eux le commerce des pelleteries, les Têtes-Plates avaient

  1. L’origine de ce nom est inconnue. De même que le nom de Nez-Percés, il n’est justifié, ni par la conformation physique, ni par aucune pratique en usage chez ces tribus.
  2. Cf. Travels to the Source of the Missouri River, by captains Lewis and Clarke, London, 1814.
  3. Journal du sergent Patrice Gass, cité par le P. Palladino, Indian and White in the Northwest, p. 4.