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Page:Pere De Smet.djvu/17

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de celui-ci, cet acte prouvait aux Belges que la Convention n’envoyait ses armées chez eux que pour les spolier et les tyranniser[1]. Aussi le décret souleva-t-il dans tout le pays de vives protestations.

À Termonde, Josse De Smet et ses collègues refusèrent énergiquement d’accepter une décision qui était la violation brutale des droits qu’ils avaient juré de défendre. Ils ne cédèrent, ni devant les instances du commissaire de la Convention, ni devant les menaces d’exécution militaire.

Quelques semaines plus tard, lorsque le peuple de Termonde, réuni en « assemblée primaire » dans la collégiale Notre-Dame, fut appelé à choisir entre le régime existant et l’annexion à la République française, l’armateur se prononça hautement pour le maintien de l’ancienne Constitution[2].

De son mariage avec Jeanne-Marie Duerinck, Josse De Smet eut sept enfants.

L’aîné, Jean-Baptiste, devint prêtre, et eut la gloire de confesser sa foi pendant la Révolution.

Vicaire à Sleydinge, près d’Eecloo, il refusa, en 1797, de prêter le serment civique exigé par le Directoire. Condamné à la déportation en Guyane, il réussit à se cacher quelque temps dans sa paroisse. Arrêté en 1798, il fut d’abord détenu à la prison de Gand, puis envoyé à l’île de Ré. Il y resta plus d’un an, chargé de servir, en qualité d’infirmier, les soldats de la garnison. Enfin

  1. Voir les Mémoires de Dumouriez, Londres, 1794, liv. 1er, chap. III et VIII.
  2. Cf. Registre aux résolutions du magistrat de la ville de Termonde, publié par Jean Broeckaert dans les Annales du Cercle archéologique de Termonde, 1900, p. 290-300.