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Page:Pere De Smet.djvu/358

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Indiens et ne les quittait qu’après les avoir vus bien à l’œuvre ».[1]

En 1891, Mgr Brondel, évêque d’Helena, invitait les fidèles de son diocèse à célébrer, le premier dimanche d’octobre, le cinquantième anniversaire de l’introduction du catholicisme au Montana. « Si aujourd’hui, disait-il en parlant des fondateurs de Sainte-Marie, si aujourd’hui il n’y a pas de tribu indienne qui n’ait ses églises et ses écoles, pas de bourgade qui n’ait sa chapelle catholique, pas de ville de quelque importance qui n’ait ses églises, ses écoles et ses hôpitaux, c’est en grande partie à ces héroïques pionniers de la foi que nous le devons ».[2]

À l’exemple des Apôtres, le P. De Smet devait semer dans la douleur les fruits que d’autres recueilleraient dans l’allégresse.

En même temps que le Maître appesantissait sa croix sur les épaules du religieux, il lui ôtait, l’un après l’autre, ses naturels appuis.

Nous avons déjà raconté la mort du P. Hoecken. Quelques mois plus tard, le P. Elet s’éteignait à Florissant. Au retour du fort Laramie, le P. De Smet ne retrouva plus celui qu’il appelle « le frère et l’ami le plus sincère »,[3] celui dont la douceur, la délicate charité, l’avaient si souvent aidé à supporter l’épreuve.

  1. Lettre citée. — Le P. de la Motte, qui succéda au P. Cataldocomme supérieur des missions des Montagnes Rocheuses et de la Californie, nous déclare partager entièrement le jugement de son prédécesseur. « Les espérances du P. De Smet, dit-il, ont été plus que réalisées ». (Santa-Clara, 16 mars 1909).
  2. Mandement du 27 septembre 1891.
  3. Lettre à François De Smet. — Saint-Louis, 17 avril 1851.