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Page:Pere De Smet.djvu/368

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ment beaucoup plus rapide que celle de la population. Depuis le commencement du siècle, le nombre des catholiques est monté de un centième à un dixième du chiffre des habitants.

C’est que, même chez les protestants, les conversions ne sont pas rares. Mieux qu’aucune communion, la religion romaine donne l’exemple d’un christianisme pratique. Chaque jour augmente son prestige. Lorsque, à la clôture du huitième concile de Baltimore, un peuple immense voit s’avancer vers la cathédrale, au son des cloches et au chant des hymnes, le cortège des trente évêques représentant les provinces qui, de la Louisiane à l’Oregon, du Saint-Laurent au Pacifique, obéissent à leur voix, toute cette foule s’incline devant la seule force religieuse désormais capable de revendiquer le magistère des âmes.

Le mouvement d’Oxford, qui, vers 1840, arrache au protestantisme anglais l’élite de ses docteurs, a son contre-coup en Amérique. Ceux qui, sincèrement, cherchent la vérité, n’hésitent pas à briser de chères affections pour embrasser la religion des Irlandais. Il y a, parmi les convertis, de nobles intelligences, qui deviendront des archevêques comme Mgr Eccleston, des écrivains comme Brownson, des apôtres comme le P. Hecker.

Les jésuites de Saint-Louis n’ont pas peu contribué à ce succès.

« Voici, dit le P. De Smet, quelques détails sur ce qui se fait dans la seule église Saint-François Xavier, dépendante de notre collège. L’année dernière [1854], le chiffre des communions a dépassé 50 000. Le nombre des