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Page:Pere De Smet.djvu/530

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obtiendront les grâces nécessaires contre les dangers de corruption qui vous menacent, et les secours spirituels que vous désirez pour vos filles. Nous prions Dieu qu’il achève en vous l’œuvre de sa grâce, et qu’il vous comble de ses faveurs. Comme présage de celles-ci, et comme gage de Notre reconnaissance et de Notre paternelle bienveillance. Nous vous donnons de tout cœur la bénédiction apostolique.

» Donné à Rome, près de Saint-Pierre, le 31 juillet de l’année 1871, la vingt-sixième année de Notre Pontificat.

Pie IX, pape ».

Transmettant au P. De Smet ces encourageantes paroles, le P. Général écrivait : « Ce bref est le premier qui ait été adressé à un chef indien par le Souverain Pontife ».

Ce fut le 15 août 1872 que fut communiquée aux Cœurs-d’Alène la réponse de Pie IX.

Le P. Cataldo avait convoqué plusieurs tribus des Montagnes. Chacune était représentée par une nombreuse délégation. À l’heure fixée, tous se rangent en procession. En tête marchent douze acolytes en surplis, un flambeau à la main. Viennent ensuite les missionnaires en chape et en dalmatique, précédant la statue de la Sainte Vierge. Celle-ci est placée sous un dais orné de fleurs et de guirlandes, et portée par les quatre principaux chefs. À droite et à gauche de la statue, deux lignes de soldats indiens, en grande tenue et sous les armes. Suit alors, en rangs serrés, l’immense foule, récitant le chapelet et chantant les litanies.

La procession s’arrête près d’un autel improvisé. Pendant la grand’messe, célébrée en plein air, plusieurs néophytes reçoivent la sainte communion.