Mazureau, de la Marnière de Fougeray. M. Boureau m’a mandé de venir.
La bonne n’écoutait pas. Elle passa devant eux, montra une porte sur la gauche.
— L’étude est là ! dit-elle.
Ils entrèrent. M. Boureau était aussi aimable que sa bonne l’était peu.
— Asseyez-vous, Mazureau ; et toi aussi, garçon… Il ne veut pas se chauffer un peu, ce jeune homme ? C’est votre petit-fils, n’est-ce pas ? Ne le reniez pas ; il est bien de votre famille, celui-ci !… Quel âge a-t-il ?
— Il va sur ses seize ans.
— Eh bien ! Je pense qu’il est fort !
— Je ne m’en plains pas ! dit le vieux en levant le menton.
Le notaire, cependant, fouillait dans ses papiers.
— Tout est prêt, dit-il. Voici la petite somme. Une signature, et nous sommes quittes… La signature ici, tenez !…
Le paysan sortit ses lunettes et signa.
— Bien ! maintenant, voici neuf cent soixante-quinze francs. Comptez, s’il vous plaît.
L’enfant s’était levé ; son grand-père lui tendit les billets.
— C’est à toi, Bernard.
L’enfant rougit ; il se pencha un instant sur le bureau.
— Cinq cents… sept, huit, neuf, cinquante et soixante-quinze… Le compte y est, dit-il.
Et il remit l’argent à son grand-père. Le notaire souriait.
— Vous ne devez pas vous plaindre, Mazureau ;