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LA PARCELLE 32

Mazureau, de la Marnière de Fougeray. M. Boureau m’a mandé de venir.

La bonne n’écoutait pas. Elle passa devant eux, montra une porte sur la gauche.

— L’étude est là ! dit-elle.

Ils entrèrent. M. Boureau était aussi aimable que sa bonne l’était peu.

— Asseyez-vous, Mazureau ; et toi aussi, garçon… Il ne veut pas se chauffer un peu, ce jeune homme ? C’est votre petit-fils, n’est-ce pas ? Ne le reniez pas ; il est bien de votre famille, celui-ci !… Quel âge a-t-il ?

— Il va sur ses seize ans.

— Eh bien ! Je pense qu’il est fort !

— Je ne m’en plains pas ! dit le vieux en levant le menton.

Le notaire, cependant, fouillait dans ses papiers.

— Tout est prêt, dit-il. Voici la petite somme. Une signature, et nous sommes quittes… La signature ici, tenez !…

Le paysan sortit ses lunettes et signa.

— Bien ! maintenant, voici neuf cent soixante-quinze francs. Comptez, s’il vous plaît.

L’enfant s’était levé ; son grand-père lui tendit les billets.

— C’est à toi, Bernard.

L’enfant rougit ; il se pencha un instant sur le bureau.

— Cinq cents… sept, huit, neuf, cinquante et soixante-quinze… Le compte y est, dit-il.

Et il remit l’argent à son grand-père. Le notaire souriait.

— Vous ne devez pas vous plaindre, Mazureau ;