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NÊNE.

— Ah oui !

Lalie sauta en l’air et continua, en tournant plus vite :

« Le fils du roi vint en chassant,
« C’est le vent, c’est le vent frivolant !
« Visa le noir, tua le blanc…


Elle s’arrêta, perdue encore ! Elle commença à se fâcher.

— C’est Jo ! Il n’y a pas d’amusement… Quand on dit : c’est le vent ! il faut courir… Jo tire en arrière, lui ! Veux-tu courir, dis, quand c’est le vent !

Elle secoua Jo ; alors Jo donna un coup de pied à Zine et la ronde fut rompue.

Madeleine se retourna.

— Eh bien ! vous ne vous amusez plus ?

— C’est Jo ! dit Lalie. Il a cassé une jambe à Zine… et il tire toujours !

Jo, sans rien dire, vint se motter près de Madeleine. Lalie fut jalouse ; elle berça sa poupée.

— Viens, ma pauvre Zine !… Lalie n’aime que Zine, voilà !

— Vrai ? Tu n’aimes pas un peu Nêne ?

— Oh si ! cria la petite en se redressant et elle sauta avec son frère sur la planche du lavoir.

Madeleine les embrassa tour à tour en écartant les mains pour ne pas les mouiller.

— Vous allez tomber dans l’eau, dit-elle et vous m’y ferez tomber aussi… Allez-vous-en !