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V

Cette même nuit, vers deux heures du matin, madame Henriette Féraud fut brusquement réveillée par une succession de coups de timbre. Comme la domestique ne couchait pas dans l’appartement, elle se leva, passa rapidement un peignoir et courut à l’antichambre.

— Qu’y a-t-il ?… Qui est là ?… demanda-t-elle avec inquiétude.

La voix de Castély résonna sourdement de l’autre côté du battant, altérée d’émoi.

— Venez, je vous en supplie, madame !… Suzanne !… Suzanne va mourir !…

Madame Féraud poussa une exclamation étouffée, détacha promptement la chaîne et ouvrit la porte.

— Qu’est ce que vous dites ?… Suzanne ?

La veille, elle avait passé deux heures près de sa jeune amie, qu’elle avait trouvée beaucoup plus forte que les jours précédents et qu’elle jugeait remise de son alerte. — Elle croyait à une fausse couche arrivée naturellement.