Page:Pert - Le Bonheur conjugal.djvu/193

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l’on aurait emporté le microbe avec soi. Faire venir le mari ? C’était évidemment hâter la catastrophe. Endiguer le flot ?… C’était impossible.

Il n’y avait qu’à laisser aller, en surveillant de mon mieux et en guettant l’occasion propice pour faire choir l’idole de son piédestal.

J’y parvins, et voici comment :

Je n’avais pas été sans remarquer que Marcel B…, tout enflammé qu’il parût être pour Adrienne, s’attardait pourtant en une attitude toute platonique. C’était un garçon solide, que l’on devinait, à le bien examiner, peu raffiné, pas du tout un cérébral ; donc, il devait se pourvoir autre part et être de la race de ces égoïstes prudents qui cherchent une amoureuse capable d’amuser leur imagination et rassasient avec une humble maîtresse des fringales qu’il pourrait être compromettant et gênant d’assouvir avec l’autre.

Adrienne était pour Marcel ce que sont