Page:Pert - Le Bonheur conjugal.djvu/369

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rieure à celle de la jeune femme, il s’attacha à la dominer par les sens. Leur intimité banale, camarade, plutôt froide jusqu’alors, s’échauffa, sciemment exaspérée, exacerbée, par Paul qui ne manquait ni de théorie ni de pratique amoureuse, étant fort goûté du bataillon des artistes et demi-mondaines plus ou moins théâtreuses qu’il fréquentait assidûment depuis sa sortie du collège.

Jeanne devint la servante amoureuse de son mari. Et, comme les femmes ne font jamais rien à demi et sont rarement capables de mener également deux besognes de front, elle délaissa la littérature pour se donner tout entière aux satisfactions, aux délices qu’elle venait de découvrir.

Le résultat fut un « four » noir pour une pièce et un roman inachevé au temps voulu, perdant son tour de publication.

Au fond, Jeanne était plus auteur qu’amoureuse. Ceci la dégrisa subitement. Elle ouvrit les yeux, les oreilles, aperçut et enten-