Page:Petitot - Collection complète des mémoires relatifs à l’histoire de France, 1re série, tome 5.djvu/183

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dans l’enceinte comprise dans les bastilles de Saint-Denys, j’ai juré sur les saints Évangiles, et promis par la foy de mon corps, donnée en la main de très-noble et puissant prince le comte d’Estampes, au nom du Roi, et pour lui, et à ses successeurs, que je me rendrai à Paris au jour qui m’a été prescrit, et que j’y tiendrai prison ou ailleurs où il me sera ordonné, et que, dans quelque lieu que je sois, je serai bon et loyaux prison au roi de France ou à ses successeurs, jusqu’à ce que lui ou eux m’ayent quitté de ma prison par lettres scellées de leur grand scel ; que j’ai encore juré sur les saints Évangiles et sur ma foi que pendant que je serai prisonnier, que je ne serai aidant, ne conseillant, ne confortant par dit, par fait, par lettres ou par messaiges, ne par signe ou autrement en public et en secret au roi de Navarre, ni à aucun de son parti, ni à aucuns autres rebelles, ennemis ou malveillans du roi de France, ou de ses successeurs ou royaume ; et que par moi, ni par autre, je ne dirai ni ferai rien qui puisse porter préjudice à ces Rois ni à leur royaume ; que je ferai faire un serment pareil à ceux qui demeureront avec moi ; que si je manque à tenir ma prison, ou si je fais quelque chose contre ce que dessus est dit, je veux et consens que je sois tenu faux, mauvais et desloyal chevalier, et que pour parjure et foi mentie et en signe de ce, mes armes soient tournées de ce dessus dessous, et que pour tel comme tel, le Roi ou ses successeurs me puissent poursuivre dans leurs cours de justice ou autres ; me soumettant moi-même pour l’exécution des choses dessusdites, à la jurisdiction et cohercion de nostre saint Père le Pape et de sa chambre, par lesquels je consens être contraint par sentence d’escommeniement ou autrement, à le tenir et garder