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ABRÉGÉ[1]


DES RÉVOLUTIONS D’ANGLETERRE.





Henri viii, roi d’Angleterre, avoit été défenseur de la religion catholique tout le temps qu’il avoit bien vécu avec la reine Catherine d’Autriche, fille de Ferdinand, sa première femme ; mais comme ce mariage avoit été fait par considération d’État, il n’avoit été heureux qu’en cela. Il en avoit été bientôt dégoûté, et n’étoit pas content de n’en avoir qu’une fille, qui étoit madame Marie. D’ailleurs le cardinal Volsey, qui avoit gagné ses bonnes grâces en le déchargeant du soin des affaires d’État et le laissant abandonner à toutes ses passions, lui faisoit entendre qu’on pouvoit disputer la couronne à Marie, qu’on pourroit considérer comme bâtarde à cause que Catherine étoit veuve d’Artus son frère ; et encore qu’il l’eût épousée avec dispense, il lui étoit fort aisé de faire déclarer ce mariage nul. Ce prince, qui auroit bien voulu épouser Anne de Boulen dont il étoit fort amoureux, trouvant par les consultations faites en France et en

  1. Abrégé : Cette relation est très-curieuse en ce qu’elle contient des anecdotes peu connues. Nous n’en relèverons ni les omissions ni les inexactitudes, parce que nos remarques exigeroient trop de développemens, et que d’ailleurs l’histoire de la révolution d’Angleterre n’entre pas dans le plan de cette collection.