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des dènè peaux-de-lièvre

— Recouchez-vous et dormez, leur dit-il, et ayez confiance.

Aussitôt, à sa voix, le jour se fit et elles revinrent à la vie.

Ils campèrent une septième nuit. Alors, on entendit tout à coup dans les ténèbres : Rho ! rho ! rho ! C’était un monstre énorme, un Nahay, que le géant leur envoyait pour les dévorer. Je ne sais ce que Kotsi-datρèh fit au monstre. Il lui perça la gorge de ses flèches, sans doute, car il l’étendit sans vie à ses pieds.

La huitième nuit arrivant, l’eau leur manqua complètement. Elle se mirent donc de nouveau à pleurer, car leur position devenait très pénible, dans ce désert. Mais leur frère jeta une de ses flèches sur la pente de la montagne, et aussitôt il en jaillit une source d’eau limpide, où ses sœurs se désaltérèrent.

Finalement, ils arrivèrent au bord de la mer, où ils trouvèrent une tente. De l’autre côté de l’habitation, une source abondante jaillissait de terre. Là ils passèrent leur neuvième nuit et les jours suivants.

Bientôt ils virent arriver du monde en ce lieu fortuné, car les habitants de l’oasis se dirent :

— Voici qu’il nous est venu trois personnes, un homme et deux femmes.