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des dènè peaux-de-lièvre

s’éveilla vivant, grâce à sa hache de pierre qui n’avait point été brûlée, et il promit bien à sa femme d’être sage à l’avenir.

On se concerta alors afin de le détruire par un autre moyen. On fabriqua une lance et on accourut vers lui pour l’en percer et le faire souffrir comme il avait fait souffrir les autres. On lui brûla les parties viriles, on le lia solidement avec des cordes. Puis toutes les filles qu’il avait méprisées allèrent à lui pour en abuser de la manière dont on abuse d’une femme ; elles y allèrent et le brûlèrent. Une vieille femme aveugle en agit aussi de même. Elle s’approcha de lui, elle s’en moqua, elle le traita de la manière dont un homme traite une femme, puis elle lui brûla à son tour les parties génitales.

— Voyez donc, s’écria-t-elle, le grand Efwa-éké ; voilà qu’une vieille femme est son mari !

Et toutefois, Efwa-éké ne mourut pas de ces horribles traitements. Il parvint même à se sauver et se réfugia chez les Dènè.

À la fin, il dit à ceux qui demeuraient hors des voies (les hommes-animaux) :

— Désormais, je veux être bon avec vous. Faites donc publier une grande fête, préparez une grande danse, et alors seulement je me montrerai aimable pour vous.

On fit comme il l’avait souhaité. On construi-