Page:Petitot - Traditions indiennes du Canada Nord-Ouest, 1886.djvu/255

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
225
des dènè peaux-de-lièvre

dans le pays où pullulaient les ρata-yan, entra sans façon dans une loge et y demanda l’hospitalité.

— Je vous prie de me donner à boire, demanda-t-il à un vieillard pygmée.

— Ma femme, dit le vieillard à son épouse, je suis trop vieux pour servir cet étranger, va donc lui chercher à boire.

Ce disant, il lui passa la coupe.

Ils le traitèrent assez bien, mais ils ne l’appelaient que du nom d’étranger.

— Pourquoi m’appelez-vous ainsi, leur dit le jeune homme barbu, puisque je viens habiter parmi vous ?

Cependant les Pygmées levèrent le camp pour le transporter plus loin, et l’étranger barbu les suivait.

— Partez les premiers, leur dit-il avec méfiance, et je vous suivrai.

Mais ils ne le voulurent pas ; puis, lorsque le jeune homme fut parti, les ρata-yan le suivirent, sans doute avec de mauvais desseins.

Cependant le jeune homme les quitta et s’en fut au loin. Il atteignit une Terre haute dont les pentes rapides s’étendaient au loin. Là il campa au sommet de la montagne.

Mais les Pygmées l’y rejoignirent et ils couvrirent bientôt les déclivités de la Terre haute.