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des dènè peaux-de-lièvre

et même nation ; mais quand on découvrit la comète, chacun se demanda :

— Qu’est-il donc arrivé de singulier par là-bas ? Si on y allait voir ?

Alors, un jeune Tchippewayan s’en alla de ce côté, c’est-à-dire vers le Sud-Ouest, et se sépara de nous. Il passa dans un autre pays, mais c’était un pas grand’chose. Il n’avait que de petites flèches, et sa femme ne savait pas broder avec du poil de porc-épic multicolore.

Il y eut des Dindjié qui y allèrent aussi et qui se séparèrent de nous comme les Tchippewayans ; mais eux ne savaient pas parler, et ce fut la raison qui les porta à nous fuir. C’étaient des bons à rien.

Quant à nous, nous sommes des hommes supérieurs ; c’est pour cela que l’on dit en proverbe de quelqu’un de bon :

— Il pratique les observances des ancêtres comme un Tchin-tρa-Gottiné (ou Dènè Peau-de-Lièvre).

Or, à cette époque, on ne connaissait pas le métal, dans ce pays, lorsque le vieillard appelé Tchanè-zèlé ou le Vieux chauve descendit le fleuve jusqu’au petit affluent où il y a du sable qui s’éboule (L’é-ota-la-délin). Là, ce vieillard trouva quelque chose de rouge qui ressemblait à la fiente rouge de l’ours noir. C’est pourquoi il l’appela Sa-tsoñné (fumées d’ours). C’était du métal.