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des dènè peaux-de-lièvre

fit homme ; il devint puissant en toutes sortes de choses, il faisait tout ce qu’il voulait.

Cette famille demeura avec les autres Dènè. Mais tous ne les croyaient pas. Il n’y en eut que quelques-uns qui les crurent.

C’est pourquoi, depuis lors, les Dènè disent en proverbe jusqu’à ce jour :

« Quand on a de l’appétit et que l’on mange ce que l’on vous donne, on est rassasié.

« Que si, ayant faim, on dédaigne la viande qui vous est offerte, on risque bien de demeurer un très long temps sans manger. »

Voilà ce que nous disons depuis lors.


XXXVIII

KFWI-DÉTÉLLÉ

(les têtes-rasées)


Origine des Dènè Flancs-de-Chien d’après les Dènè
Peaux-de-Lièvre.


Au commencement, la femme d’un Dènè mit au monde un enfant, mais non sans peine. Le petit garçon arriva bien à terme, car il pleura en sortant, mais la mère demeura immobile et comme