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des dènè peaux-de-lièvre

enfant demeura seul dans la compagnie des vieillards qui ne s’en méfièrent pas.

— Allez-vous-en donc à la danse, avait dit le père d’Intton-pa à toutes les personnes qui logeaient dans sa tente. Lorsque tout le monde fut parti, à l’exception du petit enfant, le bonhomme fit rôtir un poisson, ouvrit la cachette et donna à manger à sa fille, en présence du petit.

Celui-ci avait assez de connaissance. Il n’eut rien de plus empressé que d’aller raconter aux autres ce qu’il avait vu. Alors une grande foule se rassembla à la tente du vieillard, et le surprit en colloque avec sa fille.

— Voyez donc ! Fleur blanche est ici ! s’écrièrent-ils. Moi, je veux l’avoir ! C’est moi qui l’aurai !

Alors son père, voyant qu’on ne considérait pas son enfant comme un fantôme, mais qu’on la reconnaissait pour un être vivant, et que par conséquent sa vie ne serait pas en danger, donna Fleur-blanche en mariage à un bel homme. C’est la fin.