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des dènè peaux-de-lièvre

alla les trouver en hermine, et, voyant au bord du lac un sentier bien battu, il grimpa sur un arbre, s’y jucha comme une belette et observa. Alors il vit un géant s’approcher du sentier, atteindre le pied d’une montagne et y pénétrer ; car les montagnes sont creuses. Il entendit du bruit dans la montagne, aussitôt il alluma un petit morceau d’amadou de bouleau et le jeta dans le trou. Alors il entendit que l’on disait sous terre :

— Voilà que l’on perçoit une odeur de terre brûlée !

Par le fait, il y avait là du bitume ; cela prit feu et se changea en un grand incendie, qui brûla toute la montagne et tous les géants ou Kotténétchô qu’elle contenait.


XLII

YATρÉ-NONTAY, ETTSOÑÉ, EDZÉ

(celui qui a traversé le ciel, le génie de la mort,
le cœur de la nature
)


Quand on voit rutiler vivement les aurores boréales, cela dénote la présence du Cœur de la nature, le Génie de la mort. Celui qui a traversé