Page:Petitot - Traditions indiennes du Canada Nord-Ouest, 1886.djvu/297

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
267
des dènè peaux-de-lièvre

on lui incisait la plante des pieds, on lui brûlait les poignets, afin qu’il devînt excellent marcheur et habile en toutes choses ; puis les parents donnaient un festin à leurs amis et connaissances.

Lorsque le petit enfant commençait à ramper, on donnait aussi un régal. On en agissait encore de la sorte lorsqu’il pouvait marcher seul. Enfin, lorsqu’il parvenait à tuer quelque animal, si petit fût-il, ses parents offraient des présents à leurs amis, et on banquetait de nouveau.

Avant la venue des Français, nous nous servions de marmites proprement dites. Elles étaient en racines de sapin, tressées et nattées si étroitement que ces ustensiles contenaient l’eau. On y faisait cuire la viande à l’aide de pierres rougies au feu.

Alors, un homme nommé Bœ-yan (Petite-Viande) dit à sa femme et à son père :

— Les enfants du Très-Haut (Celui qui est assis au zénith) sont arrivés dans le pays. Ils ne cuisent pas la viande au moyen de pierres chauffées ; ils la font bouillir dans des vases durs.

Sa-Wètay, l’habitant de la Lune, fut le premier qui nous apprit à faire des marmites proprement dites, en racines tressées. Après cela, nous nous taillâmes des vaisseaux en bois, à l’instar des Esquimaux. Finalement, les Français arrivèrent et nous apportèrent des vaisseaux en métal.