Page:Petitot - Traditions indiennes du Canada Nord-Ouest, 1886.djvu/299

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
269
des dènè peaux-de-lièvre

Pendant l’été, les hommes portaient un pagne. Quelques-uns même ne portaient pas autre chose pendant l’hiver ; mais alors c’était le grand pagne appelé fwon. Celui d’été, tout petit, s’appelle kwé-tρa-wèttili.

Lorsque l’un d’entre nous était malade, on ouvrait la veine à une personne bien portante, à l’aide d’un silex, et le malade buvait le sang de cet homme sain, afin de boire la vie en lui.

On buvait aussi l’urine d’une personne bien portante ; on saignait la chair d’un homme, on faisait cuire ce sang et on le donnait au malade.

On tuait un chien, on en partageait le corps en deux parties, et on appliquait les morceaux tout chauds, à nu, sur le malade, jusqu’à ce qu’ils s’y putréfiassent en en prenant la fièvre.

On faisait aussi cuire de la chair de chien et on la faisait manger au malade ; c’est de là que dérive ce proverbe que « la chair de chien donne de la graisse aux malades ».

Nous connaissions aussi les bains de vapeur au moyen de pierres rougies à blanc, sur lesquelles on jetait de l’eau froide.

Ce sont là tous et les seuls remèdes que nous connaissions avant la venue des Français.