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des dènè peaux-de-lièvre

— Pourquoi donc es-tu venu chasser l’orignal sur cette terre, ce qui a causé ta mort ?

Si c’est un homme tué à la guerre ou assassiné dont on pleure le trépas, son frère aîné chante la strophe suivante au son de la crécelle :

— Mon frère cadet, le renne va te tromper et t’emmener trop loin !

— Mon frère cadet, reviens, reviens sur cette terre !

Mais si l’on célèbre le trépas de nos ennemis, à l’issue d’un combat, les paroles sont, différentes :

— Les brumes de l’Océan arctique descendent sur les ondes. La mer gémit et se plaint ; car l’Ennemi des Côtes-Arides n’y retournera pas sain et sauf comme il en était parti !

Un frère, qui déplore la mort de sa sœur, chante ce qui suit :

— Autour de la grosse île, l’eau noire fuit de son double courant, malheur !

— Ma sœur (une telle) a bu à outrance de cette onde, qui l’a engloutie ; malheur !

— Ma sœur, que le Petit-Épervier méprisait ; malheur !