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des dènè peaux-de-lièvre

À cette fin il chante :

— Au-dessus du Grand-Lac aux Truites, accours vers moi en volant !

Car le pays où le Déchu réside, c’est celui où s’étend le Grand-Lac aux Truites[1]. C’est donc du Midi qu’il doit venir à tire d’ailes.

Cette médecine ne se fait que pour procurer la mort des ennemis. Celui qui s’y livre fait très mal, pensons-nous, car il désire la venue du Mauvais, et le Mauvais vient effectivement en lui.


XV

DÈNÈ YENDIIWI

(l’opération par la pensée ou magie blanche)


Dans cette magie on invoque Kotsira-tρèh, l’homme bienfaisant qui opérait jadis des merveilles à l’aide d’une baguette, qui frappa la terre de sa verge blanche.

Quand on fait cette ombre, on se promène deci delà ; on chante, on pousse des cris. C’est comme si l’on se jouait. On ne découvre pas sa


  1. Le Grand-Lac des Esclaves. Il s’agit donc ici du Demonium meridianum des Anciens.