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des dènè peaux-de-lièvre


III

KUHχJÉ ET KUNHÈ

(la nuit et la parque)


Deux vieillards demeuraient seuls avec leurs deux fils. L’un des deux, étant allé à la chasse au bord de la mer, ne revint pas lorsque la nuit tomba.

— Que fait donc mon fils ! se dit la vieille mère avec angoisse.

Et elle envoya son autre fils à la recherche de son frère.

Celui-ci le trouva. Tous les deux campèrent et demeurèrent dans la forêt pour y passer la nuit ensemble. Ils arrivèrent tous deux chez Kuhχè (Celui qui est ténébreux), et sa femme Kunhè (Celle qui piétine). Kunhè était juchée sur un arbre penché au-dessus de l’eau, et s’y balançait. Son mari était absent.

— Grand’mère, lui dirent les deux frères, nous poursuivions un orignal lorsque la nuit nous a surpris. C’est pourquoi nous nous sommes réfugiés chez toi.

Alors la vieille « Qui piétine » dit :