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légendes

Français. Voilà qui est meilleur. Vois-le donc. C’est une marmite vraie, cela.

Le Fils-du-Chien prit l’ustensile, le considéra ; il passa la main dessus son métal brillant et s’écria : « C’est bon ! »

— Eh bien ! verse de l’eau là-dedans et mets ce vase sur le feu. Bon ! voilà que l’eau bout ; vois-tu. Eh bien ! mets-y de la viande à cuire, maintenant.

Alors, voyant avec quelle promptitude l’eau y bouillait, et que la viande était cuite en rien de temps, les Sauvages se prirent à danser de joie.

— Et cependant cela n’est rien encore, dit le chef des Français. Si vous nous procurez beaucoup de fourrures et de la bonne viande, si vous ne maltraitez pas les Français, un grand nombre de chaudrons semblables vous seront donnés, ainsi que beaucoup d’autres objets qui vous feront passer la vie agréablement.

Ayant ainsi parlé, le grand chef donna au Fils-du-Chien un habit rouge à basques et à parements, un chapeau à claque et à plumet, un couteau, un chaudron, un mouchoir, une tasse à boire, une hache, des aiguilles, du tabac ; tout cela pour rien, en pur don.

— Ah ! ah ! voilà que vous ignorez encore ceci, dit le bourgeois. On l’appelle tabac.

Alors il donna une pipe et du tabac à tous les