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légendes et traditions des cris

tout le corps. Par ce moyen, le feu ne t’atteindra pas, répondit Ayatç.

Le vieillard en agit ainsi, et aussitôt le feu s’empara de lui et le consuma encore plus vite. Il périt comme tous ses semblables, et tout fut brûlé.

— Ma mère, quels sont ceux d’entre ces hommes qui ont eu pitié de toi, qui t’ont secourue ? dit Ayatç à la vieille. Dis-moi, combien y en a-t-il ?

Alors elle énuméra ceux qui l’avaient aimée, qui avaient eu pitié d’elle. Et ceux-là ne furent pas brûlés. Quant aux autres hommes, ils périrent tous.

Ayatç cependant continua à vivre longtemps avec sa mère. Et là est la fin de son histoire très réelle, car c’est nous qui sommes les descendants d’Ayatç.

(Racontée en 1881, au lac des Hameçons,
par le même.)