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légendes et traditions

À ces trois fractions se rattachent les Sarcix ou Mauvais monde, appelés aussi Castors des prairies, qui sont un petit noyau de 400 Dènè que des mésintelligences ont séparés de leurs frères de la rivière la Paix ; et les Arrapahos, Minnetaries, Atsina ou Absorokè, appelés encore Gros-Ventres. Mais ceux-ci ont émigré dans les États-Unis, sur les bords de la Plata du Nord.

Le type Pied-Noir est blanc, mais il se rapproche de l’Hindou de race dravidienne ou kuchite, dont ces sauvages ont le culte sabéite, et la barbare coutume des mutilations et des pénitences en l’honneur du dieu-solaire, à l’instar des adorateurs de Mariatala et de Supramania.

Ils exposent leurs morts à la dent des bêtes fauves, comme les Tibétains et les Hindous bouddhistes.

Le crime d’adultère chez la femme est puni par la perte du nez, ainsi que le faisaient les Tchippewayans et les anciens Égyptiens.

Nus par le haut du corps, ils portent un immense pagne qui tombe jusqu’à leurs talons en manière de jupe à la javanaise. Sous ce pagne, ils portent aussi des jambières. Mais ils se couchent entièrement nus, roulés dans leur pagne et la couverture qui leur sert de manteau.

Sur ce dernier vêtement, les Pieds-Noirs font broder par leurs femmes des écussons circulaires en verroteries ou en porc-épic, qui sont leurs blasons respectifs, à la manière des Japonais.

Ils se peignent le visage de la façon la plus excentrique. Mais la peinture, sur le visage d’une femme ou d’une fille, est une invitation à la joie que la jeunesse comprend très bien.

Leur langue offre des analogies avec l’esquimau et le cris ; mais ils ont des gutturales comme les Dènè.