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victoire la rouge.

nant pas bien d’abord. Ensuite, elle avait eu une joie d’en être débarrassée.

Et elle l’avait caché là, sous de la terre qu’elle avait fait couler, avec des pierres par-dessus, et elle s’en était revenue à la maison, où elle avait travaillé tout le jour pour qu’on n’y vît rien.

Pendant qu’elle achevait, l’un des gendarmes avait déterré le petit cadavre, et l’avait enveloppé dans le tablier défait de Victoire, qui regardait cela les yeux secs. Elle éprouva le besoin de répéter qu’elle n’avait jamais eu l’idée de le faire mourir, qu’elle avait fait cela sans penser, comme elle avait dit, bien vrai…

— Mais c’était votre enfant, malheureuse ! s’écria enfin le brigadier, qui ne pouvait plus cacher son indignation.

Maintenant, il la rudoyait, et cela donna un saisissement à Victoire. Elle se croyait délivrée, et on l’emmenait. Elle ne compre-