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Page:Peyrebrune - Victoire la rouge.djvu/221

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victoire la rouge.

les rejetait blanches et rosées, avec leur odeur tendre.

Comme elle était repue, elle sommeillait à demi, le visage apaisé, dans ses cheveux roux qui frisaient tout autour. Ses vêtements crevés montraient ses formes robustes, sa poitrine soulevée, puissante, malgré la maigreur des os et du cou décharné, long et blanc. La flamme des pins la dorait et la chauffait, lui tirant une odeur fauve.

L’homme fumait sa pipe, avec des coups de lèvres et des poussées de fumée énormes qui lui brouillaient le visage. À travers ces buées, il regardait Victoire.

Autour de la cheminée, c’était l’ombre : on s’éclairait avec le feu. Cela faisait comme un cadre de lumière où, sur un fond d’or, ces deux figures, presque immobiles, se détachaient, le profil noir.

Avec le soufflement de l’homme et de la déchirure cassante de l’écorce sous le couteau