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Page:Peyrebrune - Victoire la rouge.djvu/67

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DEUXIÈME PARTIE




vi


Pendant vingt ans, M. et madame Maleyrac avaient vendu du fer avec la quincaillerie qui est jointe à ce commerce. Parmi les négociants de la petite ville de Ribérac, on les tenait pour notables.

Madame aidait à la vente les jours de marché ; mieux que personne elle avait la langue qu’il fallait pour entortiller les paysans. Les plus madrés n’en réchappaient pas sans y laisser leurs gros sous.

Le dimanche, elle s’habillait avec de la soie, du velours, des plumes ; elle conduisait