Page:Phèdre - Fables, trad. Panckoucke, 1864.djvu/90

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écrivains ; Apollon ne fut-il pas le père de Linus ? une Muse la mère d’Orphée, celui dont la lyre harmonieuse émut les rochers, dompta les bêtes féroces, arrêta le cours impétueux de l'Hèbre ? Arrière donc, pâle Envie ! car tu gémirais en vain de la gloire éclatante qui m’est réservée. Je vous ai prié de me lire ; mais je vous demande un jugement sincère et digne de votre impartialités

FABLE PREMIÈRE

  • LA VIEILLE FEMME A UNE AMPHORE

Une vieille femme aperçut à terre une amphore entièrement vidée. La lie du Falerne qu’avait contenu le noble vase répandait encore au loin une odeur agréable. Après l’avoir flairé avec une avide sensualité : « Ah ! quel doux parfum ! s’écria-t-elle ; quelles bonnes choses tu devais contenir à en juger par ce qui reste ! » Que signifie cette fable ? le dira qui m’aura connu.

Linoque Apollo sit parens, Musa Orpheo, Qui saxa < ;antu movit, et domuit feras, Uebrique tenuit impetus dulci mora ? Ergo hinc abesto Livor : ne frustra gemas, Quoniam sollemnis mihi debetur gloria.

Induxi te ad legendum : sincenim mihi Candore noto reddas judicium peto.

FABULA PRIMA

ANUS AD AMPHORAlC

Anus jacere vidit epotam amphoram, Ad hue, Falerna fœce, e testa nobili Odorem quœ jucundum late spargeret. Dune postquam totis avida traxit naribus : suavis anima ! quale in te dicam bonum Antehac fuisse, taies quum sint reliquis f

Hoc quo pertineat, dicet, qui me noverit.