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teurs, attentifs à ſaiſir juſqu’à l’ombre des ſoupçons que des mains habiles ſavent mettre en valeur, ſes détracteurs, dis-je, ne parlent point de la conduite pleine de prudence & de circonſpection qu’il tint lors de 14 Juillet ; ils ne diſent rien de l’époque où il refuſa la Préſidence, élévation qui pouvoit fournir à l’ambition qu’on lui ſuppoſe, la faculté de s’étendre ; ils taiſent également ce noble mouvement de civiſme avec lequel il paſſa des premiers du côté des Députés qui venoient de ſe conſtituer en Aſſemblée Nationale ; ils n’indiquent aucun des ſacrifices conſidérables auxquels il s’eſt porté lui-même. On ſe garderoit bien de rappeler quelque choſe de ce qui peut l’honorer aux yeux de ſes concitoyens.

Je ne chercherai pas à m’étendre ſur cet article, car certes je n’ai pas eu l’intention d’être ſon panégyriſte… Il m’eſt tombé un libelle ſous la main, je l’ai parcouru, je l’ai lu, & mon indignation eſt montée à ſon comble.

J’ai pris la plume & je la quitte en faiſant l’aveu que je connois point M. d’Orléans, & que je n’ai pas l’honneur de l’approcher.