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général est manifeste : c’est que toute cette masse hépatique semble concentrée sur elle-même : le tissu en est beaucoup plus serré, davantage surtout vers la circonférence, où il forme écorce. Tout porte en effet l’empreinte d’une force qui aurait pesé du dehors, ou d’une coiffe qui, serrée contre son contenu, aurait opposé avec succès la résistance de ses parois à la distension de l’objet renfermé.

La troisième portion, e, est formée par l’estomac, et plus profondément par la rate. (Voyez fig. 3, la coupe de l’estomac, lettres e e, et l’espace compris par la rate r.) J’ai suivi sans difficulté, au moyen d’un stylet, toutes les issues qui vont et viennent de l’estomac : j’ai remonté de celui-ci en traversant l’œsophage jusqu’à la bouche, tout comme j’ai parcouru les intestins à leur sortie de l’estomac. La rate, engagée dans un repli de ce dernier, était facilement reconnaissable à son tissu maillé et spongieux.

Le pancréas, a, est profondément engagé dans la masse des viscères : ordinairement couché sur le devant de la colonne vertébrale, il avait en celle-ci un point d’appui qui rendait son déplacement très-difficile. C’est dans ce même lieu, au-dessous de l’estomac, au-dessus de la portion transversale du duodénum et des principaux troncs sanguins, plus appuyé sur la droite, et enveloppé comme