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qu’elles ne soient engagées dans de mutuelles relations, ce ne peut être également et ce n’est point pour toutes dans le même degré. Parmi les systèmes le moins susceptibles de cette correspondance ou de cette sujétion réciproque sont, je crois, au premier rang, le cerveau et le canal intestinal. Qu’on interroge leur position respective, leur forme, leur composition ou leurs fonctions, on trouvera que ces organes ne sauraient différer davantage ; et qu’ils sont par conséquent, l’un à l’égard de l’autre, dans une sorte d’indépendance.

Cependant étendrions-nous cette conséquence aux cas monstrueux ? Nous venons de dire quelles sont chez les podencéphales toutes les anomalies du cerveau : nous en avons d’autres à faire connaître au sujet des voies digestives. Les unes seraient-elles occasionnées par les autres ? Telle est sans doute une question assez délicate.

Voudrait-on soutenir la négative ? on a à faire valoir, outre les raisons que fournit déjà l’indépendance des deux systèmes, qu’il n’existe de monstruosités qu’en vertu d’influences extérieures. Et, dans le vrai, plus nous avançons, plus nous avons sujet de nous convaincre qu’il n’y a pas de monstruosités sans l’intervention de brides émanées des membranes de l’œuf et dirigées sur le fœtus. Rien ne répugne en effet à ce qu’il existe deux ordres de brides à part, les unes en tête et les autres en