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tubulaires, savoir : la plus profondément située, se composant du rectum ; l’intermédiaire, de la vessie

    de ces organes, si d’ailleurs je n’y avais été conduit par une observation sur quelques reptiles, observation que j’ai faite dans mon voyage de la haute Égypte.

    « Les reptiles ont en effet leurs corps caverneux séparés. Ces espèces de verges se logent de chaque côté de l’anus. Elles sortent au dehors, sans qu’il soit besoin d’une érection complète, et en obéissant à une pression que les muscles de la queue exercent sur elles en se contractant d’une certaine manière ; elles rentrent dans une gaine fournie par une duplicature des tégumens communs, ramenées par un muscle propre, dont l’autre bout a son attache vers le milieu de la queue. L’érection, augmentée après l’intromission de ces verges, développe à leur extrémité une ou plus souvent deux tubérosités, hérissées de papilles cornées. Ces petites papilles aiguës, et principalement les tubérosités, qui s’épanouissent et grandissent dans le cloaque commun, agissent et s’emploient aux mêmes usages que les appendices des raies. Ces organes sont donc déjà analogues quant à leurs fonctions : mais nous pouvons davantage pour cette démonstration, en arrivant à la forme de ces appendices par un saut moins rapide.

    « Les grands lézards de l’Égypte, le tupinambis du Nil, l’ouaran des sables, que le général en chef trouva dans le désert de Quatthyéh, et qu’il me fit remettre à son retour de Syrie, et particulièrement les crocodiles, semblables, sous les rapports d’organisation dont je viens de traiter, à tous leurs congénères les batraciens, en diffèrent en ce qu’au lieu de papilles, ce sont chez ces grands reptiles deux longs osselets ou appendices cartilagineux. Ces lames cartilagineuses, placées à l’extrémité