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qu’autant qu’il se sent la force et les moyens de les surmonter.

On voit, par cette discussion, dans quel labyrinthe on jetait la question des monstres, en la mêlant et en la soumettant à celle de la préexistence des germes.

Mais il y a mieux ; c’était faire le plus grand des contre-sens : car, les deux questions ont-elles autant de connexité qu’on l’a pensé, il fallait se servir de celle dont les faits restent sous l’action de nos sens, pour tenter d’éclaircir ensuite par elle l’autre, qui n’y laisse aucune prise. C’est bien, à quelques égards, ce qui devint le fond des célèbres débats de Winslow et de Lemery, de 1733 à 1742. Toutefois ces deux grands anatomistes ne firent qu’effleurer ce sujet en se tenant sur une seule considération, celle des monstruosités par excès.

Cependant, si, comme je l’ai déjà exposé, page 208[1], et comme bien d’autres considérations

  1. Je reçois en ce moment une thèse inaugurale soutenue à Utrecht, intitulée : De labii leporini congeniti naturâ et origine (brochure in-8o de 72 pages, avec une planche ; Utrecht et Amsterdam, 1822), dans laquelle l’auteur, M. le docteur C. Nicati, figure sous le no 7 de sa planche un embryon humain de trois mois, d’après un sujet de la collection de son maître, M. le professeur Vrolik. Je ne suis plus à temps de faire profiter les nombreuses et savantes observations répandues dans cet ouvrage à mon article Bec de lièvre, imprimé déjà fort anciennement (une