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Page:Physiologie du gout, ou meditations de gastronomie transcendante; ouvrage théorique, historique, et à l'ordre du jour, dédié aux gastronomes Parisiens (IA b21525699).pdf/430

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qui soutient notre appétit et prolonge nos jouissances, comme un événement bien plus intéressant que la découverte d’une étoile ; on en voit toujours assez.

« Je ne regarderai point, continuait ce magistrat, les sciences comme suffisamment honorées, ni comme convenablement représentées, tant que je ne verrai pas un cuisinier siéger à la première classe de l’Institut. »

Ce cher président était toujours en joie quand il songeait à l’objet de mon travail ; il voulait me fournir une épigraphe, et disait que ce ne fut pas l’Esprit des Lois qui ouvrit à M. de Montesquieu les portes de l’Académie. C’est de lui que j’ai appris que le professeur Berriat Saint-Prix avait fait un roman ; et c’est encore lui qui m’a indiqué le chapitre où il est parlé de l’industrie alimentaire des émigrés. Aussi, comme il faut que justice se fasse, je lui ai érigé le quatrain suivant qui contient à la fois son histoire et son éloge.

VERS
pour être mis au bas du portrait de H…… de P…..

Dans ses doctes travaux il fut infatigable ;
Il eut de grands emplois, qu’il remplit dignement :
Et quoiqu’il fût profond, érudit et savant,
Il ne se crut jamais dispensé d’être aimable.

M. le président H…… reçut, en 1814, le portefeuille de la justice, et les employés de ce ministère ont gardé la mémoire de la réponse qu’il leur fit, lorsqu’ils vinrent en corps lui présenter un premier hommage.

« Messieurs, leur dit-il avec ce ton paternel qui sied si bien à sa haute taille et à son grand âge, il est probable que je ne resterai pas avec vous assez de temps