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Page:Piétresson de Saint-Aubin - Promenade aux cimetières de Paris.djvu/9

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AVERTISSEMENT.


Les cimetières de Paris, tels qu’ils sont aujourd’hui, ne datent que de quelques années avant la révolution française et déjà ils font partie des monumens les plus remarquables placés autour de cette capitale. Ils méritent l’attention des étrangers, aussi bien que celle des Parisiens. Ces derniers vont y visiter particulièrement les cendres que la parenté ou l’amitié rend chères à leur mémoire ; les étrangers vont y admirer les monumens érigés pour conserver le souvenir des Français dont les belles actions, ou les ouvrages, ont porté le nom au delà des limites de la France.

Paris est la seule ville de l’Europe qui présente des cimetières aussi pittoresques. Dans tous les autres pays, les lieux qui reçoivent la dernière dépouille de l’homme ne sont ornés que de croix, ou tout au plus de quelques tombes, recouvertes seulement de simples pierres. L’usage d’enterrer les morts illustres dans les églises, existant toujours dans ces pays, les cimetières n’ont, pour ainsi dire, rien qui les rende recommandables à la curiosité des voyageurs. Ceux de Paris, au contraire, frapperont d’étonnement tous ceux qui, pour la première fois, admireront la diversité des monumens qui y sont rassemblés, la variété de leur agencement, les petits jardins qui les entourent, et les arbres qui les ombragent.

Les Sépultures royales de Saint-Denis sont depuis longtemps célèbres. Détruites dans un temps où détruire semblait être devenu un besoin général, elles n’ont long-temps présenté qu’un spectacle de ruines. Nous avons pensé qu’on verrait avec plaisir l’histoire de ce que fut Saint-Denis, et de ce qu’il est maintenant. La description de ces sépultures nous a paru une suite naturelle de celle des cimetières de Paris, et nous nous sommes fait un devoir de l’offrir à nos lecteurs.

Nous avons terminé notre recueil par la description des catacombes. Ce monument, élevé par la piété des Parisiens à la mémoire de leurs ancêtres, est peu connu, quoiqu’il soit l’un des plus curieux de la capitale. Nous souhaitons qu’en lisant