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jules janin

À onze heures, le chapitre diocésain, le clergé de la cathédrale et celui de Saint-Taurin, M. le baron Sers, préfet du département, et toutes les autorités de la ville, reçurent en grande pompe, à la gare, la dépouille mortelle de l’auteur de tant d’œuvres charmantes.

Les obsèques, à Évreux comme à Paris, furent à la fois émouvantes et magnifiques[1]. Le cercueil du maître, entièrement couvert de couronnes et de guirlandes fleuries, était escorté par une députation d’élèves des hautes classes du lycée.

Ô jeunes gens, combien vous avez eu raison d’honorer ainsi celui qui a tant aimé la jeunesse et qui l’a célébrée d’une façon délicieuse ! Dans ses plus ravissantes pages, il est parlé de ce printemps en fleur, de cette saison bénie de l′espérance et du rêve. Voici, vous disiez-vous sans doute, voici le fidèle compagnon d’Horace et de Virgile ; accueillons-le avec respect, entourons-le : il a toujours été sincèrement notre ami !

  1. Le 21 juillet 1874, un service solennel fut célébré dans l’église paroissiale de Saint-Étienne. Tous les fonctionnaires, toutes les notabilités du pays y assistèrent.