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jules janin

Tout cela était fort bien ; — mais la bonne vieille avait épuisé tout le reste de ses forces pour arriver à l’aire du farouche critique. — Quand il fallut descendre l’escalier, ses pauvres vieux genoux fléchirent ; en vain Janin, d’un côté, Théodose Burette, de l’autre, voulurent la soutenir : impossible de descendre. — À ce moment, Gatayes arriva, et on lui expliqua la situation. « Parbleu ! dit-il, il faut descendre la vieille sur un fauteuil que nous porterons. »
L’idée est adoptée : — on place la vieille sur un fauteuil, — Gatayes prend les pieds de devant, — Janin et Burette le dossier, et on descend un peu haletant :
« Allez, — allez, — la bonne, — disait Burette, il n’y a pas beaucoup de reines qui aient un attelage comme le vôtre. »

On lira avec émotion ces lignes tracées par M. Henri de Lapommeraye, dans le Bien public, à l’occasion de la retraite du maître :

Que vous importe l’ingratitude de ceux que vous avez honorés de votre critique ou de votre admiration ? Vous vous plaignez de leur oubli, et, à la fin de votre Histoire de la Littérature dramatique, vous avouez votre chagrin de les sentir si indifférents pour ces feuilletons qui ont fixé le souvenir — si vite effacé sans vous ! — de leurs célébrités éphémères ! Allons donc, disciple et commensal d’Horace, ayez plus de douce philosophie ! Ils n’étaient que des instruments plus ou moins utiles du