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jules janin

Il nous sera permis d’en citer ici quelques passages :

Je suis toujours bien content, monsieur, lorsqu’une honnête main m’est tendue, et j’accepte la vôtre de grand cœur !
… Cette profession des lettres est rude et difficile, à la longue ! À vingt ans on la trouve charmante, mais, trente ans plus tard, quand on compte avec soi-même, et quand on voit les pièges, les abîmes, les calomnies, les dangers, le travail accompli, — et comme on est peu avancé dans ce sentier d’épines, on est bien triste et bien accablé.
Heureusement que de temps à autre vous arrive une bonne fortune, semblable à l’aimable lettre que je reçois de vous, alors on se sent tout consolé.
Quand vous viendrez à Paris, ne cherchez pas midi à quatorze heures pour me venir visiter, — je suis chez moi tout le jour et tous les jours.
Votre obéissant et dévoué serviteur,
Jules Janin[1].

Et, peu de mois après, insistant de la manière la plus séduisante, il terminait ainsi une

  1. Voir, en regard, ces charmantes lignes reproduites en fac-simile.